NAO e-artsup : PV de désaccord

Une « politique salariale » contrainte.

Un PV de désaccord a été signé le 21 mai après de nombreuses péripéties. La direction refusant d’une part de prendre en considération nos propositions (augmentation des salaires de 5% mensuel, en guise de rattrapage, vues les pertes de revenu cumulées par l’inflation annuelle ; indexation des salaires sur l’inflation afin d’éviter les réductions mécaniques de salaire ; 13e mois pour faire face aux augmentations du coût de la vie) d’autre part de vouloir nous imposer l’annualisation du temps de travail pour les commerciaux et chargés de communication avec la réduction des taux de majoration des heures supplémentaires (passer de 25% et 50% à 10% !) contre la mise en place éventuelle de tickets-restaurants pourtant annoncée en réunion DP… La réduction à 10% se répercuterait immédiatement sur le calcul des jours de récupération majorés au taux des heures supplémentaires.

Pour cette catégorie de salariés, la direction ne nous a fournie aucune donnée propre à fonder sa demande sur l’organisation du temps de travail, le décompte des heures de travail effectif et les heures supplémentaires accordées. Précisons que les dernières propositions de la direction sont intervenues après une suspension des négociations et une série de questions DP sur ces points ainsi que sur les jours de récupération majorés au taux des heures supplémentaires… Affirmons cette « évidence » : tout accord collectif ne peut être inférieur aux dispositions du code du travail et de la convention collective et doit apporter une avancée substantielle en termes de conditions de travail et de salaire.

Cependant, « l’augmentation » de 0,6% est maintenue par décision unilatérale de la direction. Rappelons que la direction, lors de la première NAO que nous avions mis en place avait aussi rejeté nos propositions et accordé une augmentation de niveau équivalent histoire de montrer qu’elle « apportait » quelque chose. Ne rien accorder en NAO est une position intenable pour toute direction d’entreprise. Précisons, qu’elle ne constitue pas une augmentation salariale à proprement parlé car ne couvrant pas l’inflation annuelle de 1,7% ! Tout se passe comme si la « politique salariale » du « Groupe Ionis » consistait à contraindre la masse salariale en la laissant grignoter par l’inflation. Rappelons aussi que la direction du groupe avait déjà refusée d’accorder la « prime Macron » pourtant défiscalisée.

Bref, le minimum est maintenu et les dispositions du code du travail et de la convention collective, en termes de temps de travail et de majoration des heures supplémentaires, sont préservées.

Imprimer cet article Télécharger cet article